Il ne faut pas confondre le concept et la mise en oeuvre. Le concept peut-être bon et la mise en oeuvre désastreuse. Ca a été le cas des communismes soviétiques et chinois, c'est aujourd'hui le cas du capitalisme anglo-américain.
En ces temps de libéralisme compétitif et individualiste forcené, je le suis pour l'intérêt général d'abord, pour des formes de communisme renouvelées donc. Je plaide pour des créations de richesses, des propriétés et des pouvoirs partagés; et organisé au plus près et coordonnées au plus large. J'aspire à une approche libertaire, coopérative à toutes les échelles jusqu'à l'international mais souverainiste quand même car je pense que le premier levier d'action politique, le premier "bien commun" aussi, c'est aujourd'hui encore le pays.
Je suis fier et content de ne pas céder à l’idéologie dominante du moment, à cette propagande néolibérale qui mélange honteusement concepts et mise en oeuvre, où les mots portent l'étiquettes de l'infamie, ou l'on se drape dans les idées reçues pour égarer ou aveugler les esprits, où la manipulation par les mots pour noyer les idées a été poussée au paroxysme.
A l’heure où la France déverse son sang économique vers les pays de production esclavagistes et sans infrastructure, où ses avances technologiques sont systématiquement pillées par les anglo-saxons, où le gauchisme culturel détourne des vraies questions, où l'Europe veut mettre notre pays en coupe réglée mieux que les occupants d'hier et d'avant hier, il est crucial pour notre présent comme pour avenir d’oser penser autrement; et vite !
Comme en 1929 les chômeurs et les mendiants pullulent au fur et à mesure que notre économie se gèle sous l'influence de cette propagande idéologique libérale sans partage. A l’image du début du siècle précédent la pénibilité, mais mentale cette fois, explose. Ces braves soldats entrepreneurs et pigeons qui, à force de vouloir concurrencer sans limite d'autres entreprises opérant dans des conditions structurellement inégales et humainement inacceptables tout en maintenant notre système social à bout de souffle tombent comme des mouches : suicides, dépressions, fermetures, absences de repreneurs, mise à l'ancan des brevets, pillage des fleurons…..
Partout dans le monde les inégalités atteignent les mêmes sommets d’indécence qu’au 19ième siècle sans que personne ne réagisse. La crise n'est pas pour tout le monde, au point même qu'il n'y en a pas. Tous ces méfaits et malheurs interviennent dans un océan jamais égalé de richesses, dans une barbarie schizophrénique des valeurs confondant le bien et le lucratif, dans une carence de conscience collective et dans une abondance de savoir, de savoirs inutilisés même, quand bien même le recul obscurantiste et la fabrication de masses incultes guettent.
L’idéologie dominante, tambourinée par les médias désormais tous aux mains des grands financiers industriels, masque, détourne et anesthésie les faits. Alors j’entreprends décomplexé une tentative de réveil en osant penser autrement, en osant affirmer la force intrinsèque du communisme, en souhaitant son renouvellement à la faveur des enseignements de l'histoire et avec l’espoir d’une large et salutaire prise de conscience collective.
Il est important de comprendre ou au moins de sentir comment, les think-tank financés à fonds perdus et sans exigence de rentabilité…. par les industriels et financiers capitalistes, influencent les élèves des écoles de management huppées. Il est important de comprendre par quelle dialectique certains économistes, professeurs, philosophes, relayés par les journalistes des grands groupes de media déversent continuellement les pensées politiques dominantes à l’attention des masses de « braves dominés ».
10 000 répétitions égalent une vérité en pratique, mais cela ne peut être qu'un formatage au consensus dominant. En aucun cas la réalité ne s'y plie et la vérité existe, on n'invente que le mensonge.
Osez donc sortir de la caverne et regarder le monde réel. Faites fi des étiquetages manipulatoires : gauchiste, fachiste, droite, gauche, souverainiste…. et reprenez tout à zéro; sereinement, seul avec votre pensée, comme si vous étiez ouvert à toutes les idées.
Comme pour les enquêtes criminelles, voyez à qui profite non pas le crime, quoique… mais le système. Surtout voyez bien l'amplitude des chiffres. Votre voisin, celui qui gagne deux fois votre revenu et qui a une belle maison, une belle voiture et pas de problème de fin de moi est encore "un pauvre". Vous même qui mangez à votre faim en occidents êtes "un riche" par rapport à la majorité des Africains, latins asiatiques.
Sans tomber dans ces pièges, prenez le risque d'arriver à une conclusion logique à l'opposé même de votre croyance de départ. C'est le chemin que j'ai fait en considérant les faits, en allant chercher leur réalité statistique et globale derrière les contre exemples mis en avant pour cacher la forêts, en n'oubliant pas la multiplicité des situations.
Deux points théoriques d’abord :
1) tout système porte en lui ses perversions comme tout mode de vie porte en lui ses maladies,
2) tout système, lorsqu’il est poussé dans ses limites, finit par ne plus fonctionner du tout.
Je crains fort que le libéralisme économique et financier d'aujourd’hui arrive à ces deux situations et c'est la raison pour laquelle, il nous faut revenir de l'individualisme forcené et rétablir la régulation, le filtrage, l'équilibrage..
Le communisme c’est par définition la propriété collective des moyens de production. Cela n’a rien à voir avec le totalitarisme. Les pays d'Amérique Latine, bien que copieusement et honteusement déstabilisés par les tenants du capitalismes libéral au services desquels les armes de paupérisations et de malheur massives que sont le FMI et la CIA, nous montrent que d'autres formes sont possibles. La Chine même montre que le communisme peut intégrer des dimensions inhumaines capitalistes. Le mécanisme même du capitalisme constitue dans son essence un moteur de progrès qu'il faut être nombreux à partager mais dont il ne faut pas se départir.
Comme le soulignait Hugo Chavez à sa réélection récemment : « cette réélection montre que nous sommes démocrates ». A l'opposé la réélection présidentielle de Jacques Chirac est digne des républiques "bananière". e vol de l’élection d’Al Gore par Fox News, les émigrés cubains et Bush fils ne vaut pas mieux et montre que les élections ne sont qu'un simulacre et que la soit-disant démocratie dans sa forme élective actuelle n'est qu'un leurre manipulatoire.….
Avec la maturité républicaine française, un communisme démocratique, fonctionnant comme les communes, cette belle entreprise de 1870 massacrée par Adolphe..Thiers et ses "versaillais" réminiscence des royalistes, est applicable en France. Il est appliqué avec bonheur au Venezuela. A la différence des saoudiens, les vénézuéliens sont propriétaires et tirent effectivement les bénéfices complets de leur pétrole.
Donc totalitarisme s’oppose à démocratie qui sont des formes d’exercice du pouvoir tandis que communisme, libéralisme, royauté sont des types d’organisation qui déterminent la répartition de la propriété et surtout des richesses produites. C’est en cela que je crois à la voie communiste.
De même que la démocratie ne doit pas être confisquée par les « milieux financiers » à travers les traités européens et de commerce international avec la complicité des élus politiques et le noyautage généralisé des institutions par des anciens Goldman-Sachs, la propriété physique ne doit pas être confisquée par les 200 familles aidées des aristocrates administratifs et des profiteurs politiques.
imaginer des banques populaires et des travaux publics de régions, des réseaux de transport d’état et de distribution en régions. Nous pouvons revenir au modèle français, le plus avancé du monde . Car oui, en matière de société nous sommes meilleurs que les anglo-saxons malgré toute la puissance de leurs critiques médiatisées et hélais traitreusement ou bêtement relayées par une partie des français parce que tout ce qui vient d'outre Manche ou Atlantique est meilleur par hypothèse.
Nous pourrions recréer des entreprises fédératrices de services publics nationaux avec une part de propriété de l’état et leur donner une vocation de compétition internationale. EDF n’était-elle la plus grande et la plus avancée de entreprises électriques du monde encore vers 1990 ?
Il ne faut donc pas brandir le manifeste du parti communiste, ce tract abusivement transformé par la propagande capitaliste en épouvantail à bourgeois et trop promptement érigé en programme de gouvernement par les soviétiques. Il faut simplement généraliser et moderniser le principe de l’actionnariat sous différentes formes, de la participation et de la concertation à différents niveaux pour que chacun soit intéressé.
Il est temps d’introduire de la démocratie réelle et de la copropriété dans l’économie. Cette voie ouverte par le communisme malheureux d'hier restituerait sans doute un peu de dynamisme au pays et limiterait la spéculation sur nos biens toujours communs à quelque degré; aussi commun que le monde où nous vivons, que l’air que nous respirons….