Will Smith monte sur scène pour coller une baffe à un humoriste imbécile qui jetait la maladie de son épouse en pâture au public. L’enfant faisant l’intéressant instant croyait son pouvoir sur scène intouchable, il se croyait autorisé à dépasser les limites du respect, de la morale et le voilà brutalement ramené sur terre par « papa ». Mais l’autorité n’a pas bonne presse et ce n’est pas le salaud pervers qui est pointé du doigt mais l’autorité saine. N’y a t-il pas d’abord un problème dans cette assemblée ou ces organisateurs qui ont laissé dire sans interrompre l' »artiste » ?
Lorsque Zidane avait fini par donner un coup de tête à un joueur qui n’arrêtait pas de l’énerver, tout le monde l’avait critiqué. Mais personne ne s’est demandé ce que coûtait en énergie psychique et en déconcentration et donc potentiellement en buts, le harcèlement sournois du joueur. Ce harcèlement n’avait pas pu échapper à l’arbitre. Personne n’a accusé l’arbitre de passivité.
Lorsque la Russie intervient en Ukraine, la bonne société pousse des cris d’orfraie en disant « il a violé le droit international » (violé pas enfreint) On sait que nous sommes sous intense propagande intensive et donc il n’est pas surprenant qu’il reviennent aux médias souffreteux, aux petits partis,à une minorité intellectuelle honnête, brefs aux indépendants exclus de la société de rappeler que les Etats-Unis ont asservi les pays Européens par l’Europe et l’OTAN que l’OTAN a sournoisement rampé et encerclé la Russie depuis la fin de l’Union Soviétique; jusqu’à parvenir à ses frontières et planifier son invasion.
Toutes les mamans savent que les petits embêtent les grands. Quant le petit prend un coup en retour, la maman dit toujours au plus fort de ne pas taper son petit frère. C’est une mesure de sécurité. Mais dans l’éducation traditionnelle, et seuls les parents parents avec un brin de discernement d’aujourd’hui continuent à le faire, dire au petit : « c’est bien fait pour toi, t’avait qu’à pas l’embêter ». Il faut aussi qu’ils se posent la question : n’aurais-je pas dû arrêter le petit avant ?
Dans sa féminisation et son infantilisation progressive, la société d’aujourd’hui a banni l’autorité et elle lutte contre la violence visible qui en découle parce qu’elle se voit. Parce qu’elles ne se voient pas les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont par ces positions immatures, répandu la violence psychique et systémique. C’est la loi de la danse mineure de Dyonisos : si vous ne voulez pas la danser, Dyonisos vous condamne à la danse majeure. Et ça ravage tout. Ainsi pensant éviter toute violence non seulement ils n’en effacent que la partie visible alors même que les traumatismes psychiques font plus mal que les traumatismes physiques, mais surtout ils favorisent la résurgence de la violence brutale qu’ils prétendent éviter.
Le grand a souvent raison quand il remet le petit en place, le vieux a souvent raison devant la péronnelle prétentieuse narcissique qui ne lui cède pas la passage, Will Smith a raison de baffer en public l’humoriste pervers, Zidane avait raison de moucher son harceleur à qui l’arbitre avait laissé le champ libre. La mâle Russie a raison de calmer l’hubris de puissance de l’infantile capitalisme du Deep State.