1 Après l’incrédulité intéressée, les motifs prosaïques d’opposition
1.1 Les vieilles lunes ont la vie dure.
L’idée de faire le bien des plus pauvres, hormis que ce n’était pas avec ces modalités, n’est pas nouvelle. Elle est même fondamentalement l’idée chrétienne faut-il que je le rappelle, moi l’athée aux croyants des trois grands bords où préside la même philosophie.
Les bourgeois du XIXième qui allaient à l’église mais n’avaient pas mieux compris la vie que les « zélites » d’aujourd’hui, y objectaient que les ouvriers ne sauraient pas user sagement de leur temps libre et de leur argent. Un peu comme l’idée actuelle que si on laisse voter le peuple, il va voter des erreurs.
Non, le peuple n’est pas, n’est plus ce troupeau d’imbécile de Maupassant dans le Horla. Il est intelligent et sage, mais aussi généreux. A la différence de la fourmi qui vote pour son intérêt particulier, il votera dans l’intérêt général et ce faisant empêchera la domination des riches; car là est le vrai problème.
Bien sûr il y a des risques de manipulation médiatique : la maxime de Tocqueville sur le peuple qui votera comme on le lui dira reste un risque. Mais depuis lors nous avons les réseaux sociaux, l’instruction publique généralisée et nous pouvons construire des systèmes médiatique plus sains qu’aujourd’hui en même temps que des pouvoir mieux contrôlés et mieux répartis. On peut même envisager des éducations civiques et des droits de votes par niveaux ou thèmes.
Seules sont à redouter les influences sourdes étrangères genre révolutions orange financées par Soros ou services secrets. C’est une bonne incitation à disposer d’un contre-espionnage efficace et à imposer la transparence sur les financements des organisations non gouvernementales et les rémunérations et en regard des trains de vie des personnes en charge du bien public….
L’arrière-pensée de l’absence de renoncement à exploiter est donc patent derrière cette argumentation fallacieuse d’inconséquence du peuple.
1.2 Où les temps ne deviennent pas si durs pour les riches
Un tel repositionnement d’un coup permettrait d’abord de rétablir ce déséquilibre creusé depuis 40 ans entre capital et travail. Il ne serait donc que justice. Outre qu’il calmerait immédiatement les tensions sociales, il ne minerait plus sourdement notre économie mais il rendrait la dynamique collective dont le pays a besoin.
Les possédants, qui comprennent mieux les systèmes économiques que la vie en société, verront bien qu’il s’agit d’une forme de dévaluation de leur capital. Mais on pourra leur expliquer qu’il s’agit d’une perte fictive puisque d’abord les prix des biens réels augmenteront aussi et qu’ils conserveront leurs biens.
C’est simplement le rythme d’accumulation qui sera réduit. Mais surtout on pourra utiliser leur logique pour leur expliquer qu’il s’agit d’un investissement massif à grande échelle ; un investissement très rentable à terme puisque l’économie s’en trouvera stimulée pour 30 ans avec en plus des marges augmentées de par l’augmentation des prix.
Ils peuvent partir s’ils veulent mais leurs entreprises restent, les capitaux ne leur appartiennent plus et s’ils détiennent des actions dans des entreprises étrangères, les produits sont d’autant plus surtaxés par rapport à la règle de base du pays d’exportation que leur participation est importante. En d’autres termes, où qu’ils s’expatrient, ils ne tirent plus d’argent sur les français à travers leurs activités. Le contrat est rompu.
Entre une grosse carotte et un petit bâton, le choix sera vite fait. L’économie des français est une valeur sûre. Cet épouvantail-là n’a pas de réalité.
1.3 Mais pour « les pauvres » qui ne travaillent pas ?
D’abord les besoins de modernisations de nos infrastructures sont immenses. « Les pauvres » en sont conscients et travailleront volontiers pour une grande ambition collective d’amélioration de qualité de vie de leurs enfants et même de celle des pays ayant besoin de soutien pour se développer.
Les pauvres travailleront s’ils sont bien payé pour : passer à deux réseaux d’eau, l’économie de la mer, l’agriculture respectueuses de la nature, des animaux et des consommateurs, l’amélioration de santé des procédés agro-alimentaires et leur déconcentration, les dépollutions de toute sortes, la sortie du nucléaire ou mieux son évolution vers le Throrium, la transition énergétique, l’amélioration en maillage irrigant les territoires des transports, l’amélioration en vitesse en qualité des réseaux de transports comme par exemple les trains sur coussin d’air à 500 km/h,, l’amélioration des logements, l’entretien et la réparation des infrastructures, l’augmentation de la vitesse des télécommunications, la recherche fondamentale et appliquée comme la magnéto-hydro-dynamique et toutes les recherches oubliées (Pierre Lance Chercheurs exclus Savants maudits), le fret ferroviaire au lieu des noria de camions qui usent les routes, le rétablissement des structures éducatives, de santé, de justice de proximité avec de gros moyens, le rétablissement de l’autorité des enseignants….
Tout cela peut facilement conduire au plein emploi et au boom économique comme en Chine il y a quelques années.
1.4 Changer la qualité des productions, produits
Mais cette relance par les capacités d’investissement n’a de sens que s’il existe aussi un débouché pour ces investissements, comme on ne veut pas produire plus mais mieux, il faut augmenter les prix déjà « doublé » des produits pour garantir des produits d’excellente qualité à commencer par les produits alimentaires.
Comme l’économie est mue à l’origine par la consommation et que la consommation est essentiellement le fait des revenus du travail, il faut donc les « tripler » aussi ; rapport à la situation réajustée.
Nous voilà donc avec des produits d’excellente qualité achetables par tous et des capacités d’investissements dans l’économie réelle environ triplés en valeur mais modulés par l’exigence supplémentaire de qualité : qualité des procédés permettant la qualité des produits à faire pâlir les naturopathes ; qualité environnementale desdits procédés ; en particulier par exemple arriver à faire disparaître les taux affolants de cancers dus à la zone industrielle à Fos sur Mer.
1.5 Le risque de réaction des dominants et l’enjeu
Avec un peu d’ambition et surtout en faisant FI des restrictions financières que les dominants ne manqueront pas de vouloir imposer quand ils verront un marché comme la France échapper non pas tant en terme de profit qu’en termes de contrôle. L’histoire de l’anarchisme le montre (
Si le ou les meneurs de cette politique ne peuvent pas être neutralisés, ce pourrait même la cause possible d’une troisième guerre mondiale ; car la véritable cause de la seconde était que l’Allemagne, après la Russie, échappait à son tour à la finance mondiale et risquait de montrer la voie à toute l’Europe. J’en veux pour preuve ces deux citations de Churchill : « Le crime impardonnable de l’Allemagne avant la deuxième guerre mondiale a été le fait, réussi, d’extraire sa force économique du système d’échange International en créant son propre système de troc de sorte que la finance mondiale ne pouvait plus faire de profit. » (la finance mondiale ce sont les détenteurs privés de la banque d’Angleterre et de son colosse de rejeton les détenteurs privés de la FED et aujourd’hui aussi détenteurs de la BCE et de bon nombre d’autres banques centrales de pays) et puis encore : « Il faut que vous sachiez que cette guerre n’est pas contre Hitler ou le national-socialisme, mais contre la force du peuple allemand, une force que nous voulons anéantir à jamais, peu importe si elle est entre les mains de Hitler ou d’un père jésuite. »
Mais cette fois si l’idée d’une troisième guerre reprenait les dominants, nous sommes prévenus et ce serait l’holocauste pour tous.
A l’opposé de cette approche, il y a de quoi permettre à tous de travailler, de travailler dans de bonnes conditions, à tous ceux qui le veulent et si les dominants facilitent ils en tireront les profits ; mais leur domination du peuple français, dans le cadre ou pas d’un gouvernement européen ou mondial occulte, n’est pas négociable.
1.6 Comment permettre aux pauvres de se payer des produits de qualité durable ?
Tout simplement en augmentant les rémunérations du travail. J’imagine les cris d’orfraie de certains employeurs en lisant cela. Mais à supposer que je multiplie par trois le smic, mes produits vont être trop cher ? et mes concurrents ? A cela je réponds qu’aucun produit n’est trop cher si les consommateurs qui sont aussi les travailleurs peuvent l’acheter et que les concurrents seront mis dans la même situation ce qui fit que les règles ne seront pas faussées. Si les employés gagnent mieux leur vie de manière à pouvoir consommer ou investir, les carnets de commande se rempliront.
Pour ce qui est de la concurrence, elle se régule avec des clauses environnementales et sociales qui précisément permettent une concurrence équitable. Si en France on est payé trois fois plus qu’en Allemagne, revenus différés et assurances sociales comprises, alors il suffit de taxer les produits allemands en fonction de leur proportion de main d’œuvre mettons 50% et de sa différence de prix soit dans cet exemple 3×0,5.
Naturellement dans cette concurrence non faussée, la liberté commençant là où s’arrête celle du voisin suppose de revenir sur le libre-échange au sens des échanges incontrôlés pour passer à un échange tout aussi libre mais régulé par les taxes compensatrices basées sur des réalités.
Cela est sans rapport avec le protectionnisme.
Pour prendre une comparaison, les frontières seraient des transformateur et non plus des résistances chauffantes pour quelques profiteurs, ni non plus des disjoncteurs.
Cela suppose soit une harmonisation intra européenne et des frontières communautaires soit le retour aux frontières françaises donc une rupture des traités. Les conditions de cette rupture sont prévues et quand on voit la situation en France depuis deux mois, la clause est applicable.
Ces dispositions, ont aussi pour effet d’empêcher que l’argent de la consommation fuie vers les produits producteurs au lieu d’alimenter notre économie en circuit fermé.
Même avec un partage entre les pays exportateurs et importateurs, cela aura aussi pour effet d’assurer des rentrées à l’Etat français et par là de sortir des griffes des marchés financiers tout en disposant des moyens d’investir.
1.7 L’objection environnementale
Nous enfreignons la règle verte chaque année plus tôt et si l’on développait la consommation des pauvres ce serait encore pire !
Oui, on pourrait aussi à l’inverse tuer tout le monde, comme ça on consommerait moins !
Plus sérieusement, pourquoi serait-ce les pauvres qui devraient se sacrifier pour les autres ?
Mais surtout, le raisonnement ne vaut que si l’on n’a pas compris la profondeur de l’approche par la qualité et en particulier la dissociation du volume physique et du volume économique.
En réalité si l’idéologie s’oriente vers la recherche de la qualité durable, tous, riches et pauvres réduiront leurs consommations en volume. Certes les infrastructures pèseront sur l’empreinte environnementale mais si tout est conçu pour ensuite minimiser la consommation de fonctionnement et de déplacement, alors la consommation évoluera vers des services dont le seul impact environnemental est énergétique.
1.8 L’intérêt bien compris des possédants
Les possédants, qui comprennent mieux les systèmes économiques que la vie en société, verront bien qu’il s’agit d’une forme de dévaluation de leur capital. Mais on pourra leur expliquer qu’il s’agit d’une perte fictive puisque d’abord les prix des biens réels augmenteront aussi et qu’ils conservent leurs biens.
Mais surtout on pourrait utiliser leur logique pour leur expliquer qu’il s’agit d’un investissement massif à grande échelle très rentable à terme puisque l’économie s’en trouvera stimulée en plus des marges et même en arrêtant le « tout pour rien », l’obsolescence programmée, la publicité omniprésente, au profit de la vertu environnementale et l’hyper qualité durable pour tous.
On peut aussi leur démontrer que plus d’employés pendant moins de temps au travail, cela signifie plus de temps pour les associations, la vie en société, la santé, les loisirs et tous ces services modernes, ce sont des activités économiques ; de surcroit orientées PIB positif et non pas négatif comme les soins des pénibilités mentales.
On peut encore leur expliquer que tous les phénomènes pervers liés à des salaires très bas, tellement bas qu’ils sont beaucoup trop près des minimas sociaux et génèrent des comportements aussi profiteurs que ceux qui ont mis en place ce système de surexploitation généralisée du travail. Ces comportements cesseront progressivement.
1.9 Le rétablissement des moyens pour les infrastructures
Enfin, le rétablissement des marges en même temps que le grossissement du volume permettra le financement de tous les systèmes qui se mettront à fonctionner mieux, simplement parce qu’on aura, qu’il s’agisse de privé ou de public, les ressources pour les adapter aux besoins au lieu de réduire sans le dire les besoins et la qualité au motif des budgets insuffisants.
1.10 Avantages pour les industriels
Marge, carnet de commande, stabilité des employés l’ensemble des PME hormis quelques exploiteurs devraient y voir du bon.
Même Niel, Drahi, Roger, Arnaud, Pinaud, Bouygues, Bolloré, et de Castries devraient dire à Gattaz, Mink, Attali et Rothschild que c’est une bonne voie puisque leurs profits, même avec la suppression de l’évasion fiscale, n’en sera que plus grande.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ils ne le feront pas car pour eux dominer et surtout rester dominants est encore plus important que gagner de l’argent et ce qui les gêne c’est le paragraphe suivant.
1.11 Réactions probables à la démocratie dans l’entreprise et la cité
La prise de pouvoir par des représentants de tous ces travailleurs pauvres, indigents, modestes, moyens, aisés, ces patrons de PME, ces indépendants, toutes ces forces vives de la nation tendraient à faire perdre aux dominants actuels, leur mainmise sur cette démocratie qu’ils ont si bien su subvertir dans la société et neutraliser dans leurs entreprises.
Le plein emploi rétabli, les ouvriers en position de négocier, les travailleurs fournis par une bourse et actionnaires, le pouvoir est équilibré dans les entreprises et dans la cité. Ils le verront comme pris par les ex-dominés devenus dominants.
Quelques ordonnances sur les règles d’importation pour appliquer les clauses environnementales et sociales aux bornes des territoires français, plus une loi suivie d’un décret d’application sur l’indépendance des médias, un renforcement énergique des services fiscaux et douaniers assorti d’un contrôle des transactions financières avec les pays offshore et voilà les parasites de la caste des riches remis à leur place de contributeur à la société. C’est moins confortable et cela ne leur plaira pas.
Comme ils ont des réflexes de dominants, il faut s’attendre à des réactions brutales, bien pires mais dans la prolongation de celles qu’on a observé dans le passé vis-à-vis des anarchistes et qu’on ré observe actuellement vis-à-vis de leurs dignes héritiers que sont spontanément les Gilets Jaunes.